Vous avez subi une dévitalisation dentaire, aussi appelée traitement de canal ? Vous pensez être à l'abri de tout problème dentaire lié à cette dent ? Détrompez-vous ! Bien que la procédure vise à éliminer la douleur et à préserver la dent, il est crucial de comprendre qu'une dent dévitalisée peut encore être sujette à des infections, parfois même des années après le traitement initial. Une infection sur une dent dévitalisée, bien que moins fréquente qu'une infection sur une dent vivante, est un problème qui nécessite une attention particulière. Il est essentiel de connaître les risques potentiels et les signes qui pourraient indiquer un problème d'infection dentaire, afin de pouvoir agir rapidement et préserver votre santé bucco-dentaire globale.
La dévitalisation, également connue sous le nom de traitement de canal, consiste à retirer la pulpe dentaire, qui contient les nerfs, les vaisseaux sanguins et le tissu conjonctif, d'une dent endommagée ou infectée. Une fois la pulpe retirée par un endodontiste, le canal radiculaire est méticuleusement nettoyé, désinfecté avec des solutions antibactériennes, et obturé avec un matériau biocompatible spécifique, généralement de la gutta-percha, pour prévenir toute nouvelle infection. Malgré cette procédure méticuleuse et le scellement du canal radiculaire, il est important de comprendre que la dent n'est pas totalement à l'abri des problèmes futurs. Les bactéries peuvent toujours trouver un chemin vers l'extrémité de la racine (apex dentaire), entraînant une inflammation, la formation d'un granulome et une potentielle infection dentaire.
Comprendre pourquoi une infection peut apparaître sur une dent dévitalisée
Bien qu'une dent dévitalisée ne contienne plus de nerf vivant ni de vaisseaux sanguins, elle reste ancrée dans l'os alvéolaire de la mâchoire et entourée de tissus gingivaux, du ligament parodontal et de l'os. Ces tissus peuvent être le siège d'infections, de maladies parodontales ou d'inflammations qui, dans certaines circonstances, peuvent affecter l'extrémité de la racine de la dent dévitalisée et provoquer une infection apicale. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l'apparition d'une infection sur une dent de canal, allant d'un traitement initial imparfait à des problèmes survenant après la dévitalisation.
Échec du traitement initial : la persistance bactérienne
Un échec du traitement initial de canal est l'une des causes les plus fréquentes d'infection sur une dent dévitalisée. Si le nettoyage et la désinfection des canaux radiculaires n'ont pas été effectués de manière exhaustive par l'endodontiste, des bactéries peuvent persister et proliférer, conduisant à une infection chronique ou récurrente. Il faut savoir que l'anatomie des canaux radiculaires peut être exceptionnellement complexe, avec des ramifications fines, des canaux accessoires et des courbures difficiles d'accès même avec les instruments modernes. La persistance de ces bactéries, même en faible quantité, peut entraîner une infection chronique apicale au fil du temps.
Environ 3% à 6% des traitements de canal initiaux échouent en raison d'une persistance bactérienne non détectée. Cette persistance peut être due à une anatomie canalaire complexe ou à la présence de bactéries résistantes aux désinfectants utilisés pendant le traitement. Le diagnostic précis de la cause de l'échec est crucial pour la planification du retraitement.
- Présence résiduelle de bactéries dans les canaux radiculaires (nettoyage incomplet).
- Canaux radiculaires non détectés ou non traités (anatomie complexe et canaux accessoires).
- Obturation incomplète des canaux, créant un espace vide apical pour la prolifération bactérienne (dépassement ou insuffisance d'obturation).
Recontamination : le risque d'infiltration bactérienne
Une recontamination des canaux radiculaires est une autre cause importante d'infection dentaire. Même si le traitement initial a été effectué correctement et que le canal a été parfaitement scellé, des bactéries peuvent pénétrer dans les canaux radiculaires par différentes voies, notamment une infiltration marginale de la couronne dentaire ou du plombage recouvrant la dent après la dévitalisation. Une carie secondaire non traitée qui affecte la dent traitée endodontiquement peut aussi être une porte d'entrée pour les bactéries et les micro-organismes. Une bonne hygiène buccale, des contrôles réguliers chez le dentiste et le remplacement des restaurations défectueuses sont donc essentiels pour prévenir la recontamination de la dent dévitalisée.
La recontamination apicale peut se produire même plusieurs années après la dévitalisation initiale, soulignant l'importance d'un suivi régulier et d'une attention constante à la santé bucco-dentaire. Environ 15% des dents dévitalisées nécessitent un retraitement endodontique en raison d'une recontamination bactérienne. Il est donc impératif de rester vigilant, de contrôler régulièrement l'étanchéité des restaurations dentaires et de consulter un dentiste en cas de doute ou de signe d'inflammation gingivale autour de la dent traitée.
- Infiltration marginale de la couronne ou du plombage recouvrant la dent (carie secondaire infiltrant la dent et atteignant l'obturation canalaire).
- Fracture de la dent (fracture coronaire ou radiculaire) permettant aux bactéries salivaires d'accéder aux canaux radiculaires non protégés.
- Maladies parodontales non traitées (infection se propageant à partir des gencives, de la poche parodontale vers l'apex dentaire via les canaux accessoires).
Facteurs liés au patient : l'impact sur la réponse immunitaire
Certains facteurs liés au patient peuvent également augmenter le risque d'infection sur une dent dévitalisée, en particulier ceux qui affectent la capacité du corps à combattre les infections. Un système immunitaire affaibli, par exemple en raison du diabète non contrôlé, de traitements immunosuppresseurs (comme la chimiothérapie ou les traitements pour les maladies auto-immunes) ou d'une infection par le VIH, peut rendre l'organisme moins apte à combattre les infections bactériennes et à guérir les tissus péri-apicaux. Le bruxisme, ou grincement des dents, peut également endommager la dent et les structures de soutien, et faciliter l'entrée et la propagation des bactéries. Enfin, une mauvaise hygiène bucco-dentaire favorise la prolifération bactérienne dans la cavité buccale, augmentant ainsi le risque d'infection dentaire et de complications post-traitement de canal.
Les patients diabétiques non équilibrés, par exemple, ont environ 2 à 3 fois plus de chances de développer une infection post-dévitalisation apicale que les personnes non diabétiques ou dont le diabète est bien contrôlé. Cette augmentation du risque est due à une réponse immunitaire altérée et à une capacité réduite du système immunitaire à combattre les infections bactériennes. Il est donc crucial que les patients atteints de diabète maintiennent une glycémie stable, une hygiène bucco-dentaire impeccable et effectuent des contrôles dentaires réguliers pour minimiser les risques.
- Système immunitaire affaibli (diabète non contrôlé, traitements immunosuppresseurs comme la chimiothérapie ou les corticostéroïdes à long terme, infection par le VIH).
- Bruxisme (grincement des dents) augmentant le risque de fracture dentaire, d'inflammation et de lésions des tissus péri-apicaux.
- Mauvaise hygiène bucco-dentaire favorisant la prolifération bactérienne dans la cavité buccale et augmentant le risque d'infection et de recontamination.
Signes et symptômes d'une infection dentaire dévitalisée : apprenez à les reconnaître
Reconnaître les signes et symptômes d'une infection dentaire dévitalisée est essentiel pour un traitement rapide et efficace de l'infection apicale. Les symptômes peuvent varier d'une légère sensibilité à une douleur intense lancinante, et dans certains cas, l'infection peut être silencieuse et ne provoquer aucun symptôme apparent, ce qui la rend d'autant plus insidieuse. C'est pourquoi il est important de rester attentif à tout changement dans votre bouche et de consulter un dentiste sans tarder en cas de doute.
Signes évidents : la douleur et l'inflammation
Les signes les plus évidents d'une infection dentaire dévitalisée comprennent la douleur persistante ou récurrente lors de la mastication ou à la pression, le gonflement des gencives autour de la dent infectée, la présence d'un bouton de gomme (fistule) laissant échapper du pus, la mobilité de la dent et un goût désagréable dans la bouche. Ces symptômes sont souvent le signe d'une infection apicale active et d'une inflammation qui nécessite un traitement rapide pour éviter les complications potentielles.
- Douleur persistante ou récurrente (sensibilité à la pression, à la mastication, à la chaleur ou au froid, bien que ce dernier soit moins fréquent sur une dent dévitalisée).
- Gonflement des gencives autour de la dent infectée (rougeur, chaleur et douleur à la palpation).
- Présence d'un bouton de gomme (fistule) laissant échapper du pus (signe d'un drainage de l'infection chronique vers la surface de la gencive).
- Mobilité de la dent (due à la destruction osseuse autour de la racine causée par l'infection).
- Goût désagréable dans la bouche (goût de pus provenant de la fistule).
Signes moins évidents (infections silencieuses) : le danger des infections asymptomatiques
Dans certains cas, une infection dentaire dévitalisée peut être silencieuse et ne provoquer aucun symptôme apparent pendant une longue période. Ces infections silencieuses, souvent appelées lésions apicales asymptomatiques, sont souvent découvertes de manière fortuite lors d'examens radiographiques de routine effectués pour d'autres raisons. Cependant, même en l'absence de douleur ou de symptômes visibles, l'infection apicale peut entraîner une inflammation chronique de bas grade qui peut avoir des effets néfastes sur la santé générale à long terme. Certaines personnes peuvent ressentir une fatigue générale ou une faiblesse inexpliquée, qui pourrait être liée à cette inflammation chronique et à la libération de médiateurs inflammatoires dans la circulation sanguine.
Bien que moins fréquents et moins bien documentés, certains patients rapportent des douleurs à distance, telles que des maux de tête chroniques, des douleurs articulaires ou musculaires, qui pourraient être liées à une infection dentaire chronique de bas grade. Cependant, il est crucial de noter que cette association reste controversée et nécessite des recherches scientifiques supplémentaires pour être confirmée. En cas de douleurs inexpliquées et persistantes, il est toujours recommandé de consulter un médecin pour exclure d'autres causes potentielles et évaluer la pertinence d'un examen dentaire approfondi.
- Absence totale de douleur (mais présence de signes radiologiques d'une lésion apicale, comme une zone radioclaire autour de l'extrémité de la racine).
- Fatigue générale et/ou faiblesse (inflammation chronique de bas grade).
- Douleurs à distance (maux de tête, douleurs articulaires - lien hypothétique, mais à mentionner avec prudence et en encourageant la consultation médicale pour exclure d'autres causes).
Importance de la radiographie : l'outil de diagnostic indispensable
La radiographie dentaire, en particulier les radiographies péri-apicales et les panoramiques, est un outil de diagnostic essentiel pour détecter une infection dentaire dévitalisée, même en l'absence de symptômes évidents. La radiographie permet de visualiser l'os alvéolaire autour de la racine de la dent et de détecter des signes d'inflammation chronique ou de destruction osseuse, tels qu'une zone radioclaire (noire) autour de l'apex dentaire, qui peuvent indiquer une infection apicale. Des radiographies régulières sont donc recommandées pour surveiller l'état des dents dévitalisées et détecter les problèmes potentiels à un stade précoce.
Selon les recommandations de l'Association Dentaire Française (ADF), il est conseillé de réaliser une radiographie de contrôle environ 6 à 12 mois après la dévitalisation, puis tous les deux à trois ans, en l'absence de symptômes. Cependant, si vous ressentez des douleurs, une sensibilité, un gonflement ou si vous remarquez des changements dans votre bouche, il est important de consulter un dentiste immédiatement, même si votre dernière radiographie date de moins d'un an.
Quand consulter un dentiste ou un endodontiste ? : n'attendez pas que la douleur devienne insupportable !
Il est crucial de consulter un dentiste ou un endodontiste dès l'apparition de l'un des signes ou symptômes mentionnés ci-dessus, même s'ils vous semblent minimes ou intermittents. Ne pas attendre que la douleur devienne insupportable ou que le gonflement devienne important, car une infection non traitée peut s'aggraver rapidement, se propager aux tissus environnants et entraîner des complications plus graves, telles qu'un abcès dentaire, une cellulite faciale ou une ostéomyélite. Un diagnostic précoce et un traitement rapide sont essentiels pour préserver votre santé bucco-dentaire, éviter des procédures plus invasives et réduire le risque de complications.
Options de traitement pour une infection sur une dent dévitalisée : comment soigner une infection de canal
Heureusement, il existe plusieurs options de traitement efficaces pour une infection sur une dent dévitalisée. Le choix du traitement dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la gravité de l'infection, de l'état de la dent, de la qualité du traitement de canal initial, de la présence de complications et des antécédents médicaux du patient. Les options de traitement comprennent le retraitement endodontique, la chirurgie apicale (apicectomie) et, dans les cas les plus graves et désespérés, l'extraction dentaire. Dans certains cas spécifiques, une antibiothérapie peut être prescrite en complément des traitements locaux pour contrôler l'infection et réduire l'inflammation.
Traitement N°1: retraitement endodontique : la reprise du traitement de canal
Le retraitement endodontique est souvent la première option de traitement envisagée pour une infection sur une dent dévitalisée qui présente des signes d'échec du traitement initial. Il consiste à rouvrir la dent, à retirer l'ancienne obturation canalaire (gutta-percha), à nettoyer et désinfecter méticuleusement les canaux radiculaires en utilisant des instruments spécifiques, des solutions d'irrigation antibactériennes (comme l'hypochlorite de sodium) et des techniques d'activation (comme les ultrasons), et à obturer à nouveau les canaux avec un matériau biocompatible pour assurer un scellement étanche. Le retraitement endodontique vise à éliminer les bactéries persistantes ou nouvellement introduites dans les canaux radiculaires et à créer un environnement favorable à la guérison des tissus péri-apicaux.
Le taux de succès du retraitement endodontique varie en fonction de la complexité du cas, de la présence de complications (comme un instrument fracturé dans le canal ou une perforation), de l'expertise de l'endodontiste et du respect des protocoles de désinfection. En général, le taux de succès du retraitement endodontique est d'environ 50% à 85% selon les études. L'utilisation de technologies modernes, telles que le microscope opératoire pour une meilleure visualisation, les instruments rotatifs en nickel-titane pour un nettoyage plus efficace des canaux et les techniques d'imagerie 3D (CBCT) pour une évaluation précise de l'anatomie canalaire, peut améliorer considérablement la précision, l'efficacité et le pronostic du traitement.
- Explication détaillée du processus (ouverture de la dent, retrait de l'ancienne obturation, nettoyage, désinfection et mise en forme des canaux, nouvelle obturation étanche).
- Taux de succès du retraitement et facteurs qui l'influencent (complexité du cas, présence de complications, expertise de l'endodontiste, utilisation de technologies modernes).
- Utilisation de technologies modernes (microscope opératoire, instruments rotatifs en nickel-titane, irrigation ultrasonique, CBCT) pour améliorer la précision et l'efficacité du traitement et le pronostic.
Traitement N°2: chirurgie apicale (apicectomie) : l'approche chirurgicale pour les cas complexes
La chirurgie apicale, également appelée apicectomie, est une option de traitementAlternative au retraitement endodontique dans certains cas spécifiques. Elle consiste à réaliser une petite incision dans la gencive pour accéder à l'extrémité de la racine de la dent (apex), à retirer l'extrémité de la racine infectée (apicectomie), à cureter les tissus infectés environnants et à obturer l'extrémité de la racine avec un matériau biocompatible pour sceller le canal radiculaire et empêcher la recontamination. La chirurgie apicale est généralement indiquée lorsque le retraitement endodontique est impossible (par exemple, en présence d'un obstacle insurmontable dans le canal, comme un instrument fracturé) ou a échoué à éliminer l'infection apicale.
La chirurgie apicale présente à la fois des avantages et des inconvénients. Elle permet d'éliminer efficacement l'infection apicale et de préserver la dent dans les cas où le retraitement endodontique est impossible. Cependant, elle est plus invasive que le retraitement endodontique et peut entraîner une cicatrisation plus lente, un risque de lésion nerveuse (en particulier au niveau des molaires inférieures) et des complications post-opératoires, telles qu'un gonflement ou une douleur. Le taux de succès de la chirurgie apicale varie également en fonction de la complexité du cas, de l'expérience du chirurgien et de la qualité de l'obturation apicale, mais se situe généralement entre 50% et 75%.
- Explication du processus (incision de la gencive, exposition de l'apex, résection apicale, curetage des tissus infectés, obturation apicale).
- Indication pour la chirurgie apicale (lorsque le retraitement est impossible ou a échoué, présence d'un obstacle dans le canal, perforation radiculaire).
- Avantages et inconvénients de la chirurgie apicale (élimination de l'infection, préservation de la dent vs. procédure invasive, risque de complications, cicatrisation).
Traitement N°3: extraction dentaire : la solution de dernier recours
L'extraction dentaire est la dernière option de traitement envisagée pour une dent dévitalisée infectée lorsque toutes les autres options de traitement (retraitement endodontique et chirurgie apicale) ont échoué ou ne sont pas possibles en raison de la gravité de l'infection, de la destruction importante de la dent ou du manque de support osseux. Elle consiste à retirer complètement la dent infectée de son alvéole. L'extraction dentaire est une solution radicale, mais elle permet d'éliminer définitivement la source de l'infection et de prévenir sa propagation aux tissus environnants. Cependant, l'extraction dentaire peut avoir des conséquences sur l'esthétique, la fonction masticatoire, l'occlusion et la santé bucco-dentaire générale.
Après l'extraction dentaire, il est important d'envisager des options de remplacement de la dent extraite pour restaurer l'esthétique du sourire, maintenir une fonction masticatoire adéquate et prévenir le déplacement des dents adjacentes et la perte osseuse au niveau du site d'extraction. Les options de remplacement dentaire comprennent les implants dentaires (la solution la plus durable et la plus esthétique), les bridges dentaires et les prothèses amovibles. Le choix de la meilleure option de remplacement dépendra de plusieurs facteurs, notamment de l'état de santé général du patient, de la quantité d'os disponible au niveau du site d'extraction, des considérations financières et des préférences personnelles.
- Dernière option, envisagée lorsque les autres traitements ont échoué ou ne sont pas possibles (infection sévère, destruction dentaire importante, manque de support osseux).
- Conséquences de l'extraction (déplacement des dents voisines, perte osseuse alvéolaire, altération de la fonction masticatoire et de l'esthétique).
- Options de remplacement de la dent extraite (implants dentaires, bridges, prothèses amovibles) pour restaurer l'esthétique et la fonction.
Traitement adjuvant: antibiothérapie : un coup de pouce pour le système immunitaire
L'antibiothérapie peut être prescrite en complément des traitements locaux (retraitement endodontique ou chirurgie apicale) dans certains cas spécifiques d'infection dentaire aiguë avec signes d'extension de l'infection aux tissus environnants (gonflement important, fièvre, cellulite faciale). Les antibiotiques aident à combattre les bactéries responsables de l'infection et à réduire l'inflammation. Cependant, il est important de ne pas abuser des antibiotiques, car leur utilisation excessive et inappropriée peut entraîner une résistance bactérienne, rendant les infections plus difficiles à traiter à l'avenir.
Il est crucial de suivre scrupuleusement les instructions du dentiste ou du médecin concernant la posologie, la durée du traitement antibiotique et les précautions à prendre. Ne pas interrompre le traitement avant la fin de la durée prescrite, même si les symptômes s'améliorent, car cela pourrait favoriser la réapparition de l'infection et le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Il est également important de signaler à votre médecin ou à votre dentiste toute allergie ou intolérance aux antibiotiques.
- Le rôle des antibiotiques (uniquement en cas d'infection aiguë avec signes d'extension aux tissus environnants, comme un abcès ou une cellulite).
- Importance de ne pas abuser des antibiotiques (résistance bactérienne, effets secondaires).
Prévention: éviter l'infection après une dévitalisation : les clés d'un succès à long terme
La prévention est essentielle pour éviter l'infection après une dévitalisation et assurer la pérennité du traitement de canal. Une hygiène bucco-dentaire rigoureuse, des contrôles dentaires réguliers et le traitement rapide des caries et des maladies parodontales sont les piliers de la prévention. En adoptant de bonnes habitudes et en consultant régulièrement votre dentiste ou votre hygiéniste dentaire, vous pouvez réduire considérablement le risque d'infection sur une dent dévitalisée et préserver votre santé bucco-dentaire à long terme.
Hygiène bucco-dentaire rigoureuse : la base d'une bouche saine
Une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et quotidienne est la base de la prévention des infections dentaires et des maladies parodontales. Il est recommandé de se brosser les dents au moins deux fois par jour pendant deux minutes avec un dentifrice fluoré (de préférence après les repas), d'utiliser du fil dentaire quotidiennement pour nettoyer les espaces entre les dents où la brosse à dents ne peut pas atteindre, et d'utiliser un bain de bouche antiseptique sur recommandation du dentiste ou de l'hygiéniste dentaire pour réduire la charge bactérienne dans la bouche. Le brossage des dents permet d'éliminer la plaque dentaire, les débris alimentaires et les bactéries, tandis que le fil dentaire permet de nettoyer les surfaces interdentaires et de prévenir les caries interproximales. L'utilisation d'une brossette interdentaire peut être recommandée pour les espaces interdentaires plus larges.
- Brossage des dents au moins deux fois par jour pendant deux minutes avec un dentifrice fluoré (de préférence après les repas).
- Utilisation du fil dentaire quotidiennement pour nettoyer les espaces interdentaires.
- Utilisation de bains de bouche antiseptiques (sur recommandation du dentiste ou de l'hygiéniste dentaire).
Contrôles dentaires réguliers : la surveillance indispensable
Les contrôles dentaires réguliers sont essentiels pour surveiller l'état des dents dévitalisées, détecter tout signe d'infection précoce, évaluer l'étanchéité des restaurations dentaires (couronnes, plombages) et dépister les caries et les maladies parodontales. Il est recommandé de consulter un dentiste ou un hygiéniste dentaire tous les six mois ou selon ses recommandations, en fonction de votre état de santé bucco-dentaire et de vos facteurs de risque individuels. Lors des contrôles dentaires, le dentiste examinera vos dents, vos gencives et les tissus environnants, et pourra réaliser des radiographies pour surveiller l'état des racines dentaires, détecter les lésions apicales asymptomatiques et évaluer la densité osseuse autour des dents.
Environ 40 % des adultes ne consultent pas régulièrement un dentiste, ce qui augmente leur risque de développer des problèmes dentaires non détectés et non traités à un stade précoce. Les examens dentaires réguliers permettent une détection précoce des problèmes et des interventions préventives qui peuvent vous faire économiser de l'argent et du temps à long terme.
- Visites de contrôle chez le dentiste ou l'hygiéniste dentaire tous les 6 mois ou selon les recommandations.
- Radiographies régulières (péri-apicales ou panoramiques) pour surveiller l'état des dents dévitalisées et détecter les lésions apicales.
Traitement rapide des caries et des maladies parodontales : stop à la propagation des infections !
Le traitement rapide des caries dentaires et des maladies parodontales est crucial pour prévenir la propagation des infections vers les dents dévitalisées et les tissus environnants. Ne pas négliger les problèmes de gencives, tels que le saignement, l'inflammation, le déchaussement des dents ou la présence de poches parodontales. Consultez un dentiste ou un parodontiste dès l'apparition de ces signes, car les maladies parodontales peuvent favoriser la recontamination des dents dévitalisées, la perte osseuse et la mobilité dentaire.
- Ne pas négliger les problèmes de gencives (saignement, inflammation, déchaussement, poches parodontales).
- Consulter un dentiste ou un parodontiste dès l'apparition de signes d'inflammation ou de saignement des gencives.
Protection contre le bruxisme : ménagez vos dents
Si vous souffrez de bruxisme (grincement ou serrement des dents, en particulier pendant la nuit), il est important de vous protéger contre les dommages que cela peut causer à vos dents dévitalisées et aux articulations temporo-mandibulaires. Le port d'une gouttière occlusale sur mesure pendant la nuit, fabriquée par votre dentiste, peut aider à protéger vos dents contre les forces excessives du grincement ou du serrement, à réduire la tension musculaire et à prévenir les douleurs articulaires. La gestion du stress, par des techniques de relaxation, la pratique d'exercices physiques ou la thérapie cognitivo-comportementale, peut également contribuer à réduire le bruxisme et à améliorer la qualité du sommeil.
- Port d'une gouttière occlusale sur mesure pendant la nuit pour protéger les dents contre le bruxisme.
- Gestion du stress (techniques de relaxation, exercices physiques, thérapie cognitivo-comportementale) pour réduire le bruxisme.
Éviter de mâcher des aliments durs ou collants sur la dent dévitalisée : préservez votre dent !
Éviter de mâcher des aliments excessivement durs, croquants, ou collants sur la dent dévitalisée permet de réduire le risque de fracture de la dent, de la couronne ou du plombage. Une dent dévitalisée est plus fragile et moins résistante qu'une dent saine, car elle a perdu sa vascularisation et sa capacité à se réparer. Elle est donc plus susceptible de se fracturer sous l'effet de forces importantes ou de traumatismes. Il est donc recommandé de privilégier les aliments mous, de couper les aliments durs en petits morceaux et d'éviter les habitudes parafonctionsnelles, comme ronger ses ongles ou mâcher des objets durs.
Environ 25 % des fractures dentaires sont associées à des dents dévitalisées qui n'ont pas été correctement protégées par une couronne dentaire. Protéger votre dent dévitalisée avec une couronne peut réduire considérablement le risque de fracture et prolonger sa durée de vie.
- Risque de fracture dentaire ou de descellement de la restauration (couronne, plombage) lors de la mastication d'aliments durs ou collants.